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Saint Brieuc
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Thème
Solidarité internationale

Sur le chemin de la conversion écologique, rencontre avec des défenseurs des droits de l'homme africains

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S'appuyant sur l'expérience de défenseurs des droits de l'homme congolais, la journée du 9 mars a rassemblé 80 chrétiens de deux paroisses pour les sensibiliser aux fausses solutions adoptées pour lutter contre le dérèglement climatique et pour les encourager à appliquer une véritable conversion écologique individuelle et collective.

La venue dans les Côtes d’Armor de membres de la CDJP (Commission Diocésaine Justice et Paix de Pointe-Noire), partenaire du CCFD-Terre Solidaire et du Secours Catholique, a été l’occasion d’organiser le samedi 9 mars un temps fort avec les paroisses de Notre-Dame-de-la-Baie et de Ploeuc-sur-Lié engagées dans la démarche Église Verte. Cet événement placé sous la bénédiction de Mgr Denis Moutel qui a ouvert la séance, a ressemblé 80 participants.

La CDJP de Pointe-Noire (République du Congo) est engagée pour défendre les droits des populations autochtones menacées par les activités pétrolières nombreuses dans le pays et notamment face au projet BaCaSi mené par TotalEnergies. Le projet BaCaSi a pour objectif de planter 35000 ha d’arbres dans le but de compenser les émissions de gaz à effet de serre (GES) provoquées par les activités du groupe pétrolier. Avec la complicité de l’État Congolais, les propriétaires terriens sont expropriés, les ouvriers agricoles perdent leur emploi, la cueillette et la chasse, sources de revenus, sont interdites. La CDJP, avec l’aide du CCFD-Terre Solidaire et du Secours Catholique, a entrepris de réclamer à TotalEnergies des indemnités à la hauteur des préjudices.

Le matin, Samuel Pommeret, chargé de mission au CCFD-Terre Solidaire est intervenu pour présenter le projet BaCaSi et ses impacts sur les droits des populations.

Maud Cloarec, agricultrice au Haut-Corlay, a témoigné des réalités de la compensation carbone en Bretagne. Elle a démontré que la neutralité carbone est atteignable pour des élevages qui produisent moins mais mieux avec une remise en question profonde des pratiques agricoles et de l’assiette des citoyens. Au Congo comme en Bretagne, l’industrie compte sur les paysans, gardiens de la nature, pour compenser au lieu d’engager une réelle réduction de ses émissions de GES.

Après une pause repas, les 80 participants ont été invités à participer à différents ateliers où ils ont pu prendre conscience qu’ici en Bretagne, des initiatives pour la transition écologique ont été engagées et que chacun peut trouver des pistes pour agir dans son quotidien, dans sa paroisse, son quartier, son association.

Sabine de Villartay, représentante du conseil épiscopal, a reconnu que le diocèse devait s’engager davantage vers l’écologie intégrale. Nous sommes heureux si cette journée a pu contribuer à cette dynamique diocésaine.

« Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planète ne nous enlèvent pas la joie de l'espérance. » Pape François, Laudato Si’ (LS 244)

Jacques et Viviane Davy, CCFD-Terre Solidaire, Élodie Michel, Secours Catholique, Anne-Marie Laurent et François Lechevalier (Paroisse Église Verte ND de la Baie), Dominique Salis (Église Verte de Ploeuc sur Lié)

Photos de la journée : https://photos.app.goo.gl/Bw5G6ZmiG2ozxvx19

Auteur et crédits

Crédit photos : Jean-François Comyn , Philippe Giron